Atelier J2 « La prise de décision familiale »

Nom de l’atelier : La prise de décision familiale

Date/heure de l’atelier : 15 juillet, 14h-15h30

Proposeur⋅ses : Yves

Participante⋅s : Amélie, Manon, Hélène, Marc, Joseph, Emilie, Léo, Lucie, Nicolas, Lenny

Nom du scribe : Manon

1 - Eléments-clés partagés :

Les enfants disent qu’ils aiment être impliqués dans les décisions, mais pas trop

En tant que parents, pas facile de savoir à quel moment laisser l’enfant libre dans la prise de décision et quand décider pour lui, surtout quand il a 10-11 ans parce que ce n’est plus tout à fait un enfant, mais pas encore tout à fait un adulte.

Les enfants aimeraient peut-être être entendus, mais sans que cela prenne trop de temps.

Quelqu’un partage que pour elle, tout ce que les enfants peuvent décider tous seuls ils le font. Tout ce qui peut être décidé ensemble, on le fait. Cela fait 6 ans que nous faisons des « conseils de famille » de temps en temps. Il est sollicité par un membre, on se retrouve en cercle, on a calé des règles, on a un ordre du jour, quelqu’un anime, quelqu’un prend des notes. On pratique la GPC de façon rapide. On commence par un petit temps de connexion, par exemple en se disant des qualités. Le temps est délimité pour que ce ne soit pas trop long. Très court quand les enfants sont très jeunes. On a expérimenté des rôles. On a fait des ESC.

Des fois c’est trop long, je pense qu’on pourrait sauter des étapes.

Principe de réalité : l’aptitude à laisser un espace pour la co-décision va dépendre de mon état du moment, du contexte (horaires à respecter, …).

Le sujet : il y a des espaces pertinents pour expérimenter la co-décision, mais aussi d’autres avec des contraintes et des choses que l’on subit. En grandissant, j’ai mesuré ce que m’a apporté l’éducation de mes parents, même si sur le moment c’était désagréable pour moi.

Comment j’adoucis ? Comment je laisse de l’espace ?

Nous avons tous notre vision interne de ce qui est « bien » ou « mal ». Comment ne pas enfermer mon enfant dans ce que moi je considère comme étant la limite ou pas ?

« Sans avoir d’enfant, au sein même du couple ça peut être compliqué . Sans GP on passe un temps fou à ne pas décider. Serait-ce utile d’amener un process GP ? »

« Spontanément je propose souvent des GPC, mais je ne prends pas le temps de tout expliquer, sinon voila … je dis ça prend 10 min, même si ça prend 20 au final c’est pas grave »

« Difficulté de tenir la posture à la maison car trop d’affect, et j’en viens à l’éviter . La peur du conflit . Effet miroir entre ses enfants et son enfant intérieur.

D’avoir un cadre très clair est aidant. J’ai la sécurité que je peux objecter quand je veux.

Le processus repose beaucoup sur l’écoute mutuelle. Est-ce que le fait de basculer dans une écoute sincère suffit à ce que les autres s’ouvrent et soient authentiques ?

Demande de la pédagogie de travailler avec les enfants.

Difficulté d’avoir une multiple casquette : proposeur, facilitateur, pédagogue, fils, frère, parent …

Emotionnellement, c’est dur de trouver un espace safe.

2 - Ce que nous retenons / les prises de conscience ou « pépites » :

Le processus de la Gestion Par Consentement peut être utilisé spontanément dans plein de situations (en couple, en famille, avec des amis, …), sans forcément expliquer toute la théorie. Possible de proposer de faciliter, dans un certain cadre, au service, et que cela ne va pas prendre beaucoup de temps.

Le processus peut aider la posture, car il nous permet de nous décentrer : de ne pas être en réactions directes, mais de mettre le sujet au milieu et d’élaborer.

Difficulté d’avoir plusieurs casquettes à la fois

3 - Eléments-clés du débriefing sur le déroulé de l’atelier :

J’aurais aimé faire une prise de décision avec les enfants et les adultes

J’ai l’impression d’avoir mieux compris le référentiel des enfants, en mode ethnologue. Je mesure qu’il y a un vrai décalage. On a peut-être tendance à leur demander d’être comme nous, mais c’est peut-être à nous d’être plus comme eux.

J’ai bien aimé, j’ai aimé discuter de ce que nous avions fait.

Merci à Yves.

Je repars nourrie, avec des pistes. J’ai aimé être avec des énergies différentes. Je trouve que nous nous sommes bien adaptés avec ce qui est. L’idée de vivre le processus de décision et d’en débriefer c’est chouette aussi.

Intéressant, pistes. Peut-être sentiment d’être moins nourrie.

Je me suis ennuyé.

Impression que la famille d’Amélie avait plus d’expérience, merci pour ces partages. Je repars avec des choses à creuser. Plusieurs sous-thèmes en fait, puisque décision peut être avec enfants, sans enfants, …

Gratitude. Je vivais 2 mondes séparés. Entre la famille, la vie quotidienne où les êtres humains ont du mal à se comprendre et le monde du campus avec les processus de GP et CNV. Proposition de rencontre entre les 2 mondes avec un chemin auquel j’aspire.

Débriefing prise de décision des enfants

Demande aux enfants : qu’avez-vous décidé ? Décision rapide, impression de ne pas avoir participé. La proposition m’allait, cela ne me dérangeait pas, mais je pense que je vais faire autre chose. Je crois que l’idée c’est de faire de l’écran. Moi je n’ai pas trop compris, je les ai vu aller dehors. J’ai pris une décision et j’ai cru que c’était ok pour les autres : faire un temps d’écran et si c’est pas possible, une bataille de polochons.

Une décision qui impliquait de consulter quelqu’un d’autre avant.

J’ai pas très bien vécu le moment, j’ai pas participé, j’ai pas eu l’impression d’avoir le choix, je n’ai rien dit. Plutôt inconfortable.

Pour moi ça allait, c’est pas parce qu’on a décidé que je suis obligé de le faire. J’ai bien aimé que ce ne soit pas trop long.

J’étais bien, détendu.

Rien de spécial, c’était bien pour moi.

Qu’est-ce que vous auriez pu faire pour que cela se passe mieux ?

Passer plus de temps, demander si tout le monde est d’accord

4 - Prochains pas ensemble :

Aller au lac !***

5 - Ressources et références citées (livre, site web, …)*** :