Je fais suite à mon dernier post sur la question des casquettes et vous propose de jardiner ici même.
Voici un texte sue j’ai écrit suite aux différents échanges que j’ai eu sur cette question. N’hésitez pas à me donner vos avis et vos retours d’expériences.
Pour info, suite à nos échanges, ce texte sera retravailler et édité dans notre blog ou newletter à scicabulle et mis dans les commun des JDN:
Régulièrement lorsque je donne une formation à la facilitation en entreprise, on me pose la question de la double voir triple casquette.
En effet dans certaines organisations il se peut que certaines personnes aient des doubles rôles avec des intérêts contradictoires et la question se pose d’autant plus lorsqu’on est sensé faciliter un processus et que la règle d’or est la neutralité et/ou le travail de la posture de coopération.
Or que faire de mes affects, et que faire de ceux de mon groupe si ceux-ci et moi-même ne sommes pas formés à la posture de coopération ou simplement n’ont pas envie de se remettre en question ?
Comment faire pour être neutre alors que je ne me sens pas neutre ? Est-ce simplement possible ?
Voici la recette c’est :
- 1/2h minimum de méditation tous les matins,
- 30 heures de thérapie pour guérir ses traumatismes,
- 10 jours de formation à la Communication Non Violente,
- 12 heures de sensibilisation aux dominations systémiques
Et enfin vous pourrez prétendre avoir les compétences pour appartenir à un projet collaboratif.
Ensuite, il faut que tout le collectif ait suivi ce processus !
Et vous pourrez prétendre atteindre le niveau Opale ou le niveau jaune ou turquoise de la spirale dynamique.
Nous pouvons vous accompagner pour la modique somme de 99 999,99 Eur
Trêve de plaisanterie !
Heureusement nous pouvons baliser différemment les choses et poser des gardes fous à différents endroits. Ce qui n’empêche pas en parallèle de mettre en place des processus pour travailler son intériorité et améliorer les postures. Mais quelques petites astuces sont bonnes à savoir.
Voici les 4 leviers que nous avons identifiés :
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Le cadre du groupe
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Les rôles : quels besoins, quelles taches pour quels rôles
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Le choix du processus
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Les instances et leur périmètre
1)Le cadre du groupe
A définir collectivement. Qu’est-ce que nous avons besoins pour évoluer ensemble de manière sereine et avec une parole libérée ?
Définir en amont les comportements valorisés et les limites que nous posons permet de faire du commun et de questionner les postures. Parfois un cadre trop bienveillant enferme les groupe et les limitent dans leur authenticité, car la bienveillance et vécu comme une injonction et de peur de blesser certaines choses sont reléguée au second plan.
Ce cadre est sans cesse à évaluer et faire évoluer afin d’équilibrer le curseur entre expression sans limite et douceur.
- Les rôles
Les rôles sont très cadrés dans les modèles tels que l’holacratie, mais il existe d’autres moyens de répondre aux mêmes besoins avec des stratégies et des rôles répartis différemment. Ce qui est essentiel c’est que les périmètres de ceux-ci soit extrêmement clair afin d’éviter toute prise de pouvoir abusive.
Pour cela lors de la définition de la gouvernance ces périmètres doivent être définis très clairement, respecté lors de leur utilisation et évalué pour les faire évoluer si nécessaire.
- Le choix des processus
A quel moment et qui définit les processus qui vont être utilisé en réunion ? Tel est la question qui garantira un non parti pris.
Pour définir un processus cohérent, il faut des objectifs clairs, avoir ciblé les enjeux et les intentions car celui-ci en dépend. On peut faire ce travail à plusieurs afin de garantir la représentativité du groupe.
- Les instances et leur périmètre
Définir le périmètre des instances est aussi une garantie supplémentaire. Certaines sont décisionnaires et d’autres sont consultatives. Plus il y a de dialogue entre les instances et plus les décisions à forts enjeux seront prises en considérant les différents points de vue et bénéficieront à la structure et aux membres qui le compose.
Une fois ces 4 aspects clarifiés, ils doivent être régulièrement évalué et réajuster afin qu’ils correspondent au mieux aux besoins des groupe et à ces spécificités. C’est ainsi que nous pouvons ajouter de l’horizontalité dans des structures dont les membres ne peuvent pas pour différentes raisons se former aux différents outils et postures nécessaires pour pratiquer la gouvernance partagée.
A vous!